Association d'Aide à la Scolarisation des Enfants Tsiganes
dans le Val d'Oise

samedi 10 janvier 2015

" Pas de sépulture pour un bébé à Champlan"


Le collectif Romeurope Ile de France tient à dénoncer l’injustice flagrante qui a eu lieu à Champlan (91) suite au décès, pendant les fêtes, dun nourrisson dont la famille habite un bidonville situé sur cette commune. Informé du décès du bébé, le maire sest oppo à son inhumation sur le territoire communal, prétextant un manque de place.

Ce nest quen réaction à la polémique suscitée par cette affaire que ce maire  a changé de position et a décidé de nier avoir été à lorigine dun tel refus. Le collectif se permet de douter de la sincérité de ce changement de discours de la part dun élu qui navait pas hésité, il y a quelques mois de cela, à faire paraître un avis municipal extrêmement stigmatisant envers des Roms (ou considérés comme tels) installés sur sa commune, sous couvert de prévention sanitaire.

La présente affaire est malheureusement significative de la politique menée à légard des citoyens européens pauvres en particulier s’ils sont roms. Leur exclusion commence dès lécole, dont les portes restent fermées pour une majorité dentre eux, en violation flagrante des conventions internationales ratifiées par la France et au mépris de la loi instaurant lobligation de scolarité pour tout enfant dès 6 ans. Lexclusion se poursuit sous diverses formes que ce soit laccès au logement, au travail, aux prestations sociales, aux droits civils, et apparemment dorénavant jusque dans l'attribution dune sépulture.

Si la décision inhumaine du maire de Champlan doit être dénoncée, elle ne doit pas faire oublier lexclusion sociale et administrative qui touche ces personnes au quotidien et ne doit pas cacher les responsabilités  des décideurs politiques, au niveau local mais également au niveau national.

Le collectif espère que cette nouvelle année sera loccasion pour les responsables publics de prendre quelques bonnes résolutions afin que les droits fondamentaux de ces personnes qui sont contraintes de vivre dans des squats ou des bidonvilles deviennent réalité et quainsi leur dignité soit enfin respectée.


Contact presse : Lisa Taoussi, 06 68 43 15 15

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