Association d'Aide à la Scolarisation des Enfants Tsiganes
dans le Val d'Oise

samedi 1 novembre 2014



 
 Lettre ouverte au Préfet du Val d'Oise,
et aux élus du département


Les représentants des associations siégeant au sein de la Commission départementale consultative
des Gens du voyage du Val d'Oise, sont indignés.
Il a été porté à leur connaissance des informations relatives à la séance qui s'est tenue en
préfecture, le 16 juin dernier, et qui était consacrée à la sédentarisation des populations installées sur la plaine de Pierrelaye.

Nous avons été surpris d'apprendre que des élus de la République aient pu s'autoriser à y émettre,
publiquement, des jugements intransigeants et définitifs à l'encontre aussi bien des Français voyageurs que des étrangers Roms vivant, de façon précaire, sur les territoires de Pierrelaye et de Méry-sur-Oise.
Les difficultés rencontrées par ces personnes ne doivent pas conduire à prendre, à leur encontre,
des mesures d'expulsion que n'accompagnent aucun diagnostic social sérieux ni aucune recherche d'un logement adapté au mode de vie des intéressés.

Nous rappelons que la Commission départementale consultative des Gens du voyage du Val
d'Oise est faite pour analyser les situations et non pour stigmatiser les familles, françaises ou étrangères, qui
vivent sur notre territoire.
Nous demandons, du reste, la réunion de cette instance, convoquée trop rarement, et qui doit
l'être, comme le prévoient les textes qui la définissent, au moins deux fois par an.
Nous rappelons, également, que le département ne bénéficie pas, actuellement, de médiateur en
charge du suivi de la situation des familles les plus en difficulté. Nous pensons qu'il conviendrait de procéder à la nomination d'un tel responsable administratif.

Nous considérons qu'une concertation véritable, qui permette d'agir non pour les intéressés mais
avec eux, en tenant compte de leur avis, est seule à même d'aboutir à des résultats pérennes.
Nous avons conscience que l'image des familles que nous connaissons se dégrade actuellement,
de façon désastreuse, et il n'est pas plus supportable, à notre avis, de laisser tenir, sans réagir, des propos qui
relancent une suspicion systématique dont l'histoire nous a appris les effets meurtriers au cours des siècles passés !

Les associations cosignataires de cette lettre ont la volonté de parler d'une même voix, pour
s'opposer aux discriminations dont sont victimes nos compatriotes français ou nos concitoyens européens.
Nous vous assurons de notre vigilance et de notre volonté de réunir nos compétences pour que
les Français voyageurs, ainsi que les étrangers Roms, cessent d'être considérés comme indésirables.
Et nous vous assurons de notre considération.

Les représentants de l'ADVOG, d'ATD Quart-Monde, de l'ASET95, et de la LDH du Val d'Oise.
Le 13 octobre 2014.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire