Association d'Aide à la Scolarisation des Enfants Tsiganes
dans le Val d'Oise

dimanche 2 novembre 2014

Rencontre avec l'artiste plasticien Gabi Jimenez

Gabi Jimenez

Il y a ce que l’on voit, ce que l’on aperçoit, ce que l’on ce rappelle, ce que l’on ne veut pas voir.
Les gitans font peur. Qui sont-ils ? D’où viennent-ils ? Que font-ils ?
« Je m’attache à raconter en image des moments de vie, des instants de bonheur, des lieux que nous avons emprunté pendant un temps, des souvenirs douloureux qui nous hantent encore ».
Tous nos souvenirs sont en couleur. Chacune de mes peintures, de mes interprétations graphiques, de mes illustrations, est nécessairement codée par la couleur. Emancipé de la matière, mon travail s’articule complètement dans la signification et le message qui en découle, un peu comme dans les vitraux des églises, mais sans le conditionnement. Le cloisonnement et les contours, pour que la couleur ne s’échappe pas, la volonté de ne pas adopter une démarche esthétisante dénuée de toute signification, le désir de m’approcher au plus près de l’essentiel, anime chacune des mes intentions picturales et artistiques. Comme dans le flamenco. Parce que je suis flamenco. « Y que tengo sangre de Rey en la palma de la mano ».


Ainsi, vous qui voyez dans mes peintures le linge qui pend, qui sèche, la boue, l’accumulation de déchets, les caravanes stationnées dans un lieu, les bohémiens, moi j’y vois du bonheur, ma famille et qui je suis.
J’aurais aussi pu établir une superbe biographie respectant scrupuleusement chacune de mes intentions artistiques dans une chronologie parfaite, mais malheureusement, le temps n’existe pas pour moi, pour nous. Ainsi, j’ai réalisé beaucoup de choses, mais les resituer dans un ordre précis est un effort incommensurable pour moi.
Merci pour moi, pour nous.
Gabi Jimenez


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